Netflix a dévoilé sa toute nouvelle production française : ANTHRACITE : LE MYSTÈRE DE LA SECTE DES ÉCRINS. Créée par l'Iséroise Fanny Robert et Maxime Berthemy, et réalisée par le Clermontois Julius Berg, cette série policière, coproduite par Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma, s'est tournée quasiment en intégralité dans la région, au coeur des Alpes. De la ville de Lévionna au chalet de la secte, en passant par les mines d'anthracite, découvrez où ont été tournés les lieux emblématiques de la série. Read More
Noémie Schmidt et Camille Lou sur le tournage d’ANTHRACITE au Lac Robert ©Netflix

Première série Netflix coproduite par Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma, ANTHRACITE : LE MYSTÈRE DE LA SECTE DES ÉCRINS est, à plusieurs égards, intrinsèquement liée à la région. En effet, Fanny Robert, co-créatrice et co-scénariste de la série aux côtés de Maxime Berthemy, mais aussi coproductrice, est une enfant de la région. Originaire de La Mure, commune située sur le plateau Matheysin en Isère, à une quarantaine de kilomètres de Grenoble, Fanny Robert est restée profondément attachée à la région qui l’a vue grandir. Quant au réalisateur Julius Berg, lui aussi est un talent issu d’Auvergne-Rhône-Alpes puisqu’il est originaire de Chamalières, jolie ville implantée à proximité de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme.

L’histoire d’ANTHRACITE est librement inspirée du suicide collectif de la secte de l’Ordre du Temple solaire survenu en 1995 dans une forêt du Vercors. Ce tragique fait divers a profondément marqué les habitants de l’Isère, et notamment Fanny Robert qui a choisi d’en faire le sujet central de sa série. La scénariste a d’ailleurs tenu à ancrer l’intrigue dans la région, au cœur du massif du Vercors : « J’avais vraiment à cœur de tourner ici parce que je trouve les paysages absolument incroyables, d’une beauté narrative qui donne envie de raconter une histoire et qu’on ne voit finalement pas si souvent que cela, ni au cinéma, ni à la télé, car ce n’est pas toujours très accessible« .

Le tournage a fait appel à pas moins de 90 techniciens, 60 rôles et 1300 figurants originaires de la région. Il s’est déroulé quasi intégralement en Auvergne-Rhône-Alpes, du 30 janvier au 23 mai 2023. Les paysages saisissants qui servent de décors à la série et qui lui donnent son caractère si sombre et mystérieux, sont répartis sur les départements de l’Isère, de la Savoie et de la Drôme. C’est notamment grâce au travail précieux des repéreurs en région, Magali Claveyrolles ainsi que Isabelle Vossart, Gaël Chevailler, et toute l’équipe de Jean-Marc Gullino, que ces décors sont venus nourrir l’imagination des scénaristes. Ces chercheurs de trésors ont réussi à ouvrir les portes de lieux inédits à l’écran. Des décors superbement mis en valeur par la réalisation orchestrée par Julius Berg entouré de ses équipes images et post-production.
De la petite ville (fictive) de Lévionna au chalet de la secte, en passant par les mines d’anthracite, on vous révèle tout sur les lieux de tournage de la série.

Lévionna, épicentre de l’intrigue

L’histoire d’ANTHRACITE se déroule dans une station de sport d’hiver au coeur des Alpes, baptisée Lévionna par les scénaristes. Théâtre de mystérieuses disparitions, liées à la secte des Écrins, Lévionna est un personnage central de la série. En réalité, ce sont plusieurs lieux et communes de l’Isère mais aussi de Savoie qui ont été nécessaires pour constituer ce village fictif.

Le centre ville – Pont-en-Royans (38)

Le centre-ville de Lévionna, avec ses ruelles étroites et ses maisons colorées à flanc de montagne particulièrement visible dans la séquence de la fête de l’hiver, est très identifiable. Les Iséroises et Isérois auront sans doute reconnu Pont-en-Royans, très beau village au charme pittoresque, situé à la frontière de la Drôme, au pied du Vercors.

La gendarmerie – Grenoble (38) / Saint-Honoré (38)

La gendarmerie est un décor récurrent de la série. Le lieutenant Giovanna, l’un des personnages principaux interprété par Camille Lou, s’y rend à plusieurs reprises tout au long des épisodes. Si les bureaux de la gendarmerie ont été tournés à l’hôtel de ville de Grenoble, l’extérieur du bâtiment a quant à lui été filmé dans la commune de Saint-Honoré en Isère. C’est Fanny Robert elle-même qui a perçu dans cette station de ski tout le potentiel pour accueillir le tournage de sa série. Ensuite, grâce au formidable travail des équipes de décoration, les bâtiments désaffectés ont été transformés pour les besoins de la série. La gendarmerie, comme tous les autres décors, semblent avoir toujours existé.

Le cimetière – La Mure (38)

Le cimetière de Lévionna a été tourné à La Mure, sur les terres d’origine de Fanny Robert, la créatrice de la série. La petite ville d’à peine 5000 habitants a également servi de décor pour le tournage d’une séquence dans une école.

Le chalet de la secte des Écrins – Lépin-le-Lac (73)

Le chalet de la secte des Écrins, qu’on aperçoit sur la plupart des visuels officiels de la série, est l’un des décors les plus marquants. Il s’agit du point de départ de la série : en 1994, les disciples de la secte y sont retrouvés morts suite à un suicide collectif. Le gourou Caleb Johansson, interprété par Stefano Cassetti, est interpelé par la police au sein du chalet. C’est la maison ronde de Lépin-le-Lac, située au bord du lac d’Aiguebelette, qui a accueilli le tournage de toutes les scènes du chalet. Cet édifice atypique, appartenant à la Mairie de Lépin-le-Lac, avait d’ailleurs déjà servi de décor pour le tournage d’une comédie de Vincent Mariette, TRISTESSE CLUB, sortie en 2014. Ici encore grâce au magnifique travail des équipes décoration, le lieu a révélé tout son potentiel.

Des décors naturels sublimés

Les Alpes constituent une véritable toile de fond à l’histoire. De nombreux plans de montagne à couper le souffle ponctuent les aventures des personnages tout au long de la série. Tous ces splendides paysages ont été filmés entre l’Isère et la Savoie.

Au pied des pistes – Chamrousse (38)

Jaro, personnage campé par le rappeur Hatik, travaille comme saisonnier dans un magasin de sport d’hiver. De nombreuses scènes de la série prennent ainsi place au pied des pistes. Celles-ci ont été tournées sur les hauteurs de Chamrousse, un nom qui n’est pas inconnu pour les amateurs de sport d’hiver. Et pour cause, la station, située au sud du massif de Belledonne en Isère à 30 kilomètres de Grenoble, est le berceau du ski alpin français. C’est aussi son histoire architecturale, marquée par les JO de Grenoble en 1968, qui a séduit le réalisateur Julius Berg adepte du courant Le Corbusier. C’est un pari esthétique audacieux, qui participe à l’ambiance si particulière de la série.

Le lac gelé – Lacs Robert (38)

Dévoilée en mars, l’affiche d’ANTHRACITE a d’emblée donné le ton. On aperçoit en effet au premier plan, sous la glace d’un lac gelé, le cadavre d’une jeune femme… Cette image est extraite d’une scène tournée dans un cadre naturel. Perchés à près de 2000 mètres d’altitude, à quelques kilomètres de Chamrousse, ce sont les lacs Robert qui ont rendu possible la réalisation de cette scène frappante. Il a fallu tourner au mois de février pour trouver les lacs gelés afin d’assurer l’effet escompté pour la série. « On a tourné dans des conditions compliquées. (…) Il y a une scène d’une patineuse qui tombe dans l’eau glacée, qu’on a tournée au lac Robert. Il a fallu acheminer tout le matériel en télésiège. C’est une aventure, donc il faut avoir les moyens de le faire et cela peut expliquer la raison pour laquelle ce sont des paysages qu’il faut mériter » a déclaré Fanny Robert.

Mobil-home – Chamrousse (38)

Les scènes dans le mobil-home de Roméo, incarné par Nicolas Godart, ont elles aussi été tournées sur les hauteurs de Chamrousse. « L’emplacement a été un coup de foudre pour le réalisateur et le chef opérateur » raconte la repéreuse Magali Claveyrolles. Les équipes de repérage ont trouvé cette pépite après de longues recherches afin de trouver le lieu parfait qui collerait au personnage de Roméo. Ce sont d’ailleurs les toutes premières scènes de la série à avoir été tournées fin janvier 2023. Le rappeur et comédien Hatik se souvient particulièrement de son passage sur ce décor : « Le premier jour de tournage c’était la scène où je suis torse nu à l’intérieur d’une caravane non chauffée alors qu’il faisait très froid. (…) Trois mois à Grenoble, il faut être prêt ! ».

Autres décors marquants de la série

Le box de Solal – Grenoble (38) / Échirolles (38)

Autre lieu récurrent de la série, le box de Solal (père d’Ida), à l’architecture grandiose, va sans doute retenir l’attention des spectateurs. Mais là encore, tout n’a pas été tourné au même endroit. Les Grenoblois reconnaîtront certainement l’un des garages de leur centre-ville, avec sa rampe hélicoïdale très caractéristique qui a servi au tournage des extérieurs du box (photo). Quant à l’intérieur de celui-ci, il a été créé de toutes pièces par les équipes de décorateurs et accessoiristes dans un local à Échirolles, en banlieue grenobloise.

Le laboratoire Arcacia – Vassieux-en-Vercors (26) / Grenoble (38)

Long bâtiment en béton jaillissant de la falaise, le laboratoire Arcacia ne passe pas inaperçu. Loin d’être un véritable laboratoire, ce décor est en réalité le Mémorial de la Résistance de Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme. C’est en tout cas ce bâtiment qui a été utilisé pour l’aspect extérieur. L’accueil et les bureaux ont eux été tournés à Grenoble, à la MC2 (Maison de la Culture) et au CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique).

L’asile – Manoir (38)

L’asile, dans lequel se rendent Jaro et Ida dès le premier épisode, est un lieu important de l’intrigue. Le gourou de la secte des Écrins, Caleb Johansson, y est interné. Là encore, la magie opère grâce aux talents des équipes décoration, image et effets spéciaux de la série. C’est un manoir privé, bâtisse du XIXe siècle située non loin de Grenoble, qui a prêté ses magnifiques couloirs, escaliers et autres pièces recouvertes de boiseries, pour jouer les scènes d’intérieurs de l’asile. Même le mobilier d’origine a été utilisé, y compris les crédences religieuses anciennes que l’on perçoit bien à l’image.

Les mines d’anthracite – Saint-Georges-d’Hurtières (73) / Saint-Nazaire-en-Royans (38)

Mystérieuses et angoissantes, les mines d’anthracite de la série résonnent directement avec le passé minier de la région iséroise. Fanny Robert s’est exprimé à ce sujet : « Quand on vient de La Mure, on connaît tous quelqu’un qui a travaillé dans les mines et on se rappelle tous du choc que cela a été quand les mines ont fermé, des manifestations monstres. (…) J’ai emmené plusieurs fois mes enfants au musée de la mine qui est extraordinaire et dans lequel on a tourné d’ailleurs. Je trouve cela aussi intéressant dans une œuvre de fiction, d’y mettre des thématiques sociales et des questionnements qui sont très réels et qui nous touchent tous ».

Pour montrer les mines à l’écran, l’équipe du tournage a dû tourner dans pas moins de trois lieux différents : au sein de la grotte de Thaïs à Saint-Nazaire-en-Royans dans la Drôme, dans les anciennes mines de fer de Saint-Georges-d’Hurtières en Savoie, et au musée La Mine Image à La-Motte-d’Aveillans en Isère pour les scènes au musée de la mine. Il n’a d’ailleurs pas été évident d’y tourner, comme l’a confié Hatik sur le plateau de C à Vous sur France 5 : « Le réalisateur a voulu tourner dans de vraies grottes pour figurer les mines d’anthracite, ce n’était pas sans risque. Pendant le tournage d’une scène dans une grotte à Saint-Nazaire-en-Royans, dans la Drôme, l’équipe a été obligée de s’interrompre car on commençait à ressentir des maux de tête ».
Retrouvez l’interview complète de Hatik

Parmi les autres lieux de tournage de la série, on peut encore citer les communes iséroises de Presles, Saint-Martin-d’Hères, Mens, Le Haut-Bréda, ou encore Rencurel.

Les six épisodes dANTHRACITE : LES MYSTÈRES DE LA SECTE DES ÉCRINS sont à découvrir dès maintenant sur Netflix.