Cinéma
• Le 30 avril 2024
Sortie de la semaine — Karin Viard est MADAME DE SÉVIGNÉ dans un drame historique tourné en région
28 février 2024
Au cinéma ce mercredi 28 février, MADAME DE SÉVIGNÉ d’Isabelle Brocard retrace la relation passionnelle et tourmentée de la célèbre Marquise et sa fille, incarnées par les épatantes Karin Viard et Ana Girardot. Des aspects moins connus de la vie de Madame de Sévigné sont aussi développés, dévoilant ainsi l’avènement d’une écrivaine. Read More
Il s’agit du deuxième long-métrage de fiction d’Isabelle Brocard, après MA COMPAGNE DE NUIT (2011) un drame âpre et sensible avec Emmanuelle Béart et Hafsia Herzi. « Scénariste et réalisatrice, j’ai gardé de mon expérience de dix ans dans l’Éducation Nationale le goût de la transmission », c’est dans cette perspective qu’Isabelle Brocard a également réalisé plusieurs documentaires de 2008 à 2017.
Pour son deuxième film de fiction, la réalisatrice a été inspirée par l’ouvrage Entre mère et fille : un ravage de Marie-Magdeleine Lessana, dont le premier chapitre est consacré à la relation entre Madame de Sévigné et sa fille. Interpellée par le discours aliénant des deux femmes, l’envie de creuser davantage le sujet, puis d’en faire un film, lui est apparue comme une évidence.
Focus sur une relation mère-fille tumultueuse aux préoccupations modernes
Les lettres échangées entre Madame de Sévigné et sa fille sont rédigées alors que Françoise vit en Drôme provençale, à Grignan, séparée de 3 semaines de voyage de sa mère qui vit à Paris. Grâce à leurs échanges épistolaires, les deux protagonistes tentent de pallier à l’absence et à la distance. Inspiré de ces fameuses lettres emblématiques de la littérature française, le film se concentre sur une décennie de correspondance et offre une plongée saisissante dans les méandres d’un lien maternel aussi intense que complexe. Le récit expose des rapports que l’on qualifierait sans doute aujourd’hui de toxiques.
Dans une époque où l’indépendance et la liberté se réinventent pour les femmes de l’aristocratie, Madame de Sévigné et sa fille sont en proie aux contraintes pesant sur leur corps, leur destin et leur autonomie. C’est ce contexte qui fait écho aux thématiques contemporaines de la condition des femmes. À travers le prisme de cette relation mère-fille, le film invite le public à réfléchir sur les liens familiaux, la pression sociale et les aspirations individuelles des femmes.
« Quelle mère ne souhaite pas aujourd’hui que sa fille soit autonome ? Il y a pourtant des femmes qui veulent d’abord être amoureuse, mère, avant d’être indépendante… C’est là, la modernité incroyable de l’histoire de Madame de Sévigné et de sa fille », Isabelle Brocard.
Synopsis : Milieu du XVIIème siècle, la marquise de Sévigné voudrait faire de sa fille une femme brillante et indépendante, à son image. Mais plus elle tente d’avoir prise sur le destin de la jeune femme et plus elle l’aliène. Mère et fille expérimentent alors les affres d’une passion singulière et dévastatrice. De ce ravage va naître une oeuvre majeure de la littérature française.
Un film en costumes tourné dans la région
Le tournage en Auvergne-Rhône-Alpes a eu lieu en avril et mai 2022 dans la Drôme, à Grignan (au château de Grignan où la Marquise a séjourné plusieurs fois, et à la Grotte de la Rochecourbière, au château de Suze-la-Rousse, ainsi qu’au château de Fléchères dans l’Ain (salon de Madame de La Fayette). Le film s’est également tourné en région parisienne, dans les Hauts-de-France et en Bourgogne.
« Tourner dans le château où ont évolué ces personnages est une chance inouïe » pour la comédienne Ana Girardot, « Grignan c’est le village de Madame de Sévigné, elle y est partout ».
« Isabelle Brocard décrit avec une sincérité louable ce monde en robes et perruques longues qui s’épanche sur le papier » – Le Figaro
« Un duel filial filmé subtilement, avec le patriarcat en toile de fond » – Télérama